À travers la vitre de ma rêverie
le soleil dessine des
silhouettes
qui passent et s’évanouissent
d’abord celle de mon père
qui ne me reconnaît pas
puis cette jeune femme
arrivée par la route rugueuse
en haillons de carmin, d’indigo
qui fixe sur moi son regard
noirci de feu, de sagesse muette
et de poussière
enfin, ce vieux gardien de musée
qui s’endort le visage lumineux
sous le rayon rose d’un Cézanne
Née en 1989, Anaïs
Varlet vit en France. Elle a mené des études de philosophie et de théologie
à Lyon et à Toulouse. Outre le fait que ce soit là sa première apparition dans Lichen, il s'agit même de sa toute
première publication. Ces poèmes sont extraits du
recueil inédit Le sentiment de lueur.
Merci pour ce beau poème, qui me paraît développer un court récit à la fois limpide et mystérieux. J'aime beaucoup ce "regard/noirci de feu, de sagesse muette/et de poussière".
RépondreSupprimerQuant à l'image de la dernière strophe, celle de "ce vieux gardien de musée" qui "s'endort" "sous le rayon rose d'un Cézanne", elle est charmante !
Vous nous livrez un très beau poème,merci
RépondreSupprimerMerci pour ce joli mystère !
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